« L’influence de la vanité sur une cervelle fragile engendre toutes sortes de désastres ».
Belle, douce, intelligente, accomplie, Emma aurait pu être une jeune femme exemplaire, si elle n’avait fait montre d’une certaine suffisance, couplée à la fâcheuse manie de jouer les entremetteuses. Et peu importe si les intéressés partagent ou non les inclinations qu’elle façonne, car Emma est avant tout une jeune femme à l’imagination débordante qui se laisse prendre à ses propres chimères.
Insupportable ! C’est ce que j’ai pensé tout au long des deux premiers tiers de ce roman, tout en m’interrogeant, presqu’à chaque page : comment Jane Austen était-elle parvenue à créer un personnage foncièrement pénible, mais néanmoins captivant et finalement attachant ?
Je reconnais m’être rapidement prise au jeu de cette « faiseuse de couples», curieuse de connaître le résultat de ses entreprises, de découvrir celui qui ferait mentir sa décision de rester célibataire. Et, une fois encore, j’ai été séduite par la subtilité de l’analyse psychologique, la finesse de la critique de mœurs, l’intelligence et la modernité du propos.
Jane Austen, Emma, 10/18, 1996 [1815], ♥♥♥♥♥
Je tenais à dire que ta bannière de présentation est absolument exquise, j’adore les couleurs ♥ J’avais lu Emma il y a de cela des années et je crois que je vais bientôt me remettre à lire du Jane Austen. C’est une autrice qui ne reste pas dans mon coeur parce que je trouve ses romans un peu trop charmant et lisse malheureusement. Mais apparemment je me trompe énormément et j’aimerai bien la découvrir d’un nouvel oeil.
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Merci beaucoup Ambroisie :). J’espère que ta re-découverte de Jane Austen te comblera.J’ai toujours apprécié le second degré qu’on peut trouver chez cet auteur.
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